L’effet de surprise est passé, mais l’accoutumance ne se fait pas encore sentir : le ravissement psychédélique que suscite Ovni(s) est aussi puissant à la deuxième saison qu’à la première. On s’est fait à l’idée que le titre qui coiffe les (més) aventures du professeur Didier Mathure (Melvil Poupaud), physicien au Centre national des études spatiales sous Valéry Giscard d’Estaing, désigne moins le sujet de la série que sa nature. Cette drôlerie constante qui jamais ne s’exerce aux dépens des personnages, ce recyclage d’une esthétique désuète à des fins purement ludiques et jamais parodiques, cette précision dans le déploiement d’un univers qui largue une à une les amarres avec la réalité – si on les aperçoit volant en formation, on a tout de suite envie de prévenir les autorités.
En ce début de deuxième saison, l’équipe du Gepan (Groupe d’études des phénomènes aérospatiaux non identifiés) que dirigeait Didier Mathure s’est défaite. L’institution, département du CNES destinée à ramener les observateurs d’ovnis à la raison, est repassée sous le contrôle d’André (Jonathan Lambert), l’amant disparu de Marcel (Michel Vuillermoz), qui avait refait surface in extremis en fin de première saison. Le couple ainsi reformé s’est rangé sans ambiguïté du côté du scepticisme.
Convaincu d’avoir vu un ovni sur le plateau du Larzac après avoir pris, à son insu, du LSD, Didier Mathure sillonne désormais la France à bord d’un minibus Volkswagen en compagnie de Véra (Daphné Patakia), l’imprévisible collaboratrice du Gepan, dans l’espoir de réunir des témoignages démontrant la réalité de visites extraterrestres. Rémy (Quentin Dolmaire), l’informaticien du Gepan, qui aime Véra mais l’ignore, a trouvé un emploi dans ce qui s’appellerait une start-up si le terme avait déjà été inventé, et s’apprête à épouser Véro, une fille normale. Pendant ce temps, Elise (Géraldine Pailhas), l’ex-épouse de Didier, a pris la tête du CNES. Tous les personnages sont donc engagés dans des versions différentes de la comédie du remariage, cette réconciliation relevant pour les uns de l’illusion, pour les autres d’un horizon qui recule sans cesse.
Inventions oniriques
Dans Ovni(s), le marivaudage s’installe dans des espaces dont il n’est pas familier, comme cette centrale nucléaire dont la mise en service est retardée par l’apparition d’une imposante masse de barbe à papa rose. On se souviendra que l’un des phénomènes aérospatiaux non identifiés de la première saison était un flamant de la même couleur, et l’on croisera également un porcelet sympathique – parmi les nombreux reproches que l’on ne peut pas faire aux créateurs, scénaristes et réalisateur, il y a celui de l’incohérence.
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