PORTRAIT - À 20 ans, cette comédienne devenait la plus jeune pensionnaire de la Comédie-Française depuis Isabelle Adjani. Six ans plus tard, elle a décidé de quitter la prestigieuse troupe et crève l’écran dans le film de Sandrine Kiberlain.
Une jeune fille qui va vite. On n’arrête plus Rebecca Marder. Ou tout juste une heure, le temps d’un café. La comédienne est assise en face de nous, «face caméra», comme dans la séquence de fin d’Une jeune fille qui va bien, le premier film comme réalisatrice de Sandrine Kiberlain. Sa dernière réplique hante le spectateur longtemps après que les lumières se sont rallumées. «Je n’arrivais pas à la dire, j’explosais en pleurs», se souvient Rebecca Marder. Pourtant, elle joue comme elle respire et elle respire mieux que les autres. On l’avait remarquée dans Tromperie, d’Arnaud Desplechin. Elle avait deux scènes avec Denis Podalydès et elle emportait le morceau. Dans Une jeune fille qui va bien, présentée à la Semaine de la critique au dernier Festival de Cannes, elle est de tous les plans et elle crève l’écran.
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