Alors que Gims a indiqué le week-end dernier qu'il comptait bien refaire une demande de nationalité française, après un premier refus, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lui a laissé peu d'espoir mardi, faisant valoir qu'elle était refusée «de manière générale aux tenants de l'islam rigoriste».
Le rappeur congolais compte bien persévérer. Gims a fait en 2018 une demande de nationalité française, qui lui a été refusée. Ce refus –«l’un de (ses) plus grands regrets», confiait-il dimanche dans le «JDD »– est selon lui «lié à un délit qu'(il) aurait commis quand (il) était mineur. Mais (s)on casier est vierge». «Tous mes souvenirs sont en France : je suis né à Kinshasa, mais je suis arrivé ici à 2 ans. Je suis français dans l’âme, le cœur», plaidait-il. Il estime aussi être «un drapeau français à (lui) tout seul» : «Quand je voyage au Qatar, aux Etats-Unis, je me présente comme un artiste français. Pas congolais.»
Il lui manque juste le «papier officiel» et il compte bien l'obtenir : «Je suis quelqu’un de très patient, pas du genre à baisser les bras», assurait-il dimanche.
Mardi, Gérald Darmanin a légèrement douché ses espoirs. Le ministre de l’Intérieur a fait valoir que la nationalité française est refusée «de manière générale aux tenants de l'islam rigoriste». «Les services de l'Intérieur vont réétudier évidemment sa demande», a poursuivi le patron de la place Beauvau, interrogé sur France Inter. «Ne pas souhaiter la bonne année parce que ce ne serait pas conforme à ce que font les amis, les copains ou les frères de tel ou tel personnage aussi sacré soit-il, ce n'est pas une bonne preuve d'assimilation à la société française», a-t-il toutefois ajouté.
"Cette vidéo, je la regrette totalement"
L’artiste, de culture catholique, converti à l’islam en 2004, s’est retrouvé au cœur d'une polémique récemment après avoir refusé qu'on lui souhaite la bonne année . Sur les réseaux sociaux, début janvier, il avait poussé un coup de gueule, exaspéré par les messages de «Bonne année» qu’il recevait. «S’il vous plait, laissez moi avec ça», déclarait le chanteur aux lunettes noires. «Vous savez bien que je ne suis pas comme ça, je n’ai jamais répondu à ça, mais vous continuez à m’envoyer des (messages de) bonne année tout le mois de janvier et de février. En plus les Muslims (Musulmans, Ndlr) on a la même conviction. Arrêtez avec ça. Ce sont des Muslims la plupart qui m’envoient ça. Les frères, on ne fête pas ça. (…) S’il vous plaît arrêtez.» Même coup de gueule pour les anniversaires - «un pas de plus vers la mort»- de la part du chanteur suivi par 3 millions de personnes sur Twitter et 2,9 sur Instagram.
Il est revenu dessus dimanche dans le «JDD» : «Cette vidéo, je la regrette totalement. C’était un ovni, je ne communique pas comme ça habituellement. Je ne voulais pas blesser des gens. La foi, ça relève de l’intime. Il ne faut pas que les réseaux soient un tremplin pour parler de ça.» «Ça ne change en aucun cas mes relations avec mon public, animiste, bouddhiste, catholique, musulman… Cette vidéo a été faite avec spontanéité, tard le soir. Je suis vraiment désolé.» Il a ajouté qu’il était «fatigué» à ce moment : «Je venais de regarder plein de snaps (courtes vidéos envoyées sur Snapchat, Ndlr) pour le Nouvel An. J’étais en train de faire le con».
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